La courte échelle – dans les coulisses des startups
La courte échelle – dans les coulisses des startupsLancé en mars 2020 lors du confinement, la Courte Échelle est le podcast de la French Tech Aix-Marseille qui permet de naviguer dans le monde parfois méconnu de la tech et des startups.
Jean-Baptiste Geissler vous embarque au plus près de ces jeunes entreprises innovantes pour découvrir leur quotidien bouleversé par la crise du coronavirus. Cette période est une belle opportunité pour tester de nouvelles méthodes, de nouveaux outils qui permettent un fonctionnement plus agiles et plus dématérialisé. Voici ce qui a été déployé dans les startups d’Aix-Marseille.
Un podcast réalisé en partenariat avec Popkast.
#1[startup] Anton Fert de Tchek : « L’important c’est de garder le lien »
Fondée en 2016, la startup marseillaise Tchek réunit aujourd’hui 13 collaborateurs dans le domaine de l’inspection automobile.
Déjà largement organisée pour favoriser le télétravail avant le début de la crise du Covid 19, la startup a également mis en place un outil global permettant de soutenir la gestion de projet, les ressources humaines et la communication interne. Plus que les outils, c’est sur le lien qu’a choisi d’insister Anton: avec les collaborateurs, avec les clients et avec les partenaires.
La startup de La Ciotat Hellocare est spécialisée dans la télé-médecine. Avec le confinement, son activité a connu une augmentation de 6000% en quelques semaines. Comment est-ce qu’on arrive à s’organiser pour gérer une augmentation aussi brutale de l’actvité?
#3 [startup] Julien Lescoulié de Dev-ID “Je suis le n+1 du stagiaire”
Organisation hybride, Dev-ID est à la fois un prestataire pour le développement de solutions tech, startup studio et investisseur.
Chez Dev-ID, pas de verticalité pour coordonner les 40 salariés répartis dans plusieurs pays. L’organisation est très horizontale: le CEO est « le n+1 du stagiaire ». Pour assurer un encadrement dans cette configuration, la startup se repose sur une idée issue de l’artisanat : le compagnonage. Explication dans cet épisode.
Plateforme développée pour simplifier l’envoi de fret maritime, Buyco a vu son activité affectée par la crise.
Les managers n’ont pas hésité à diviser leur salaire par deux dès le début de la crise pour préserver les liquidités de l’entreprise et ne pas devoir faire appel au chômage partiel dans cette première phase. La mise en place du télétravail n’a pas été pour Buyco, et sa vingtaine de salariés, un problème organisationnel, mais des questions matérielles (qualité de l’installation en home office) et de relations humaines (comment maintenir la convivialité dans l’organisation) se sont tout de même posées.
Startup spécialiste des énergies renouvelables, Pytheas Technology n’avait pas une très grande pratique du télétravail avant cette crise, même si cette possibilité était ouverte aux collaborateurs.
Impacté par la crise, notamment suite à des contrats qui ne se sont pas concrétisés, Pytheas a choisi de ne pas faire porter sur la collectivité sa baisse d’activité, en réaffectant les employés sur d’autres projets et en mobilisant sa trésorerie.
Engagé dans la constuction du « monde d’après », Vincent Alcaniz reste sur ses garde quant à la prise de conscience actuelle et souligne qu’il ne faudra pas oublier l’environnement dans les plans de relance.
#6 Andrea Miglietta de Ouispeak, « on a organisé des parties de Loup Garou en visio-conférence »
Ouispeak est un service d’interprètes en temps réel, axé en particulier sur le retail et les aéroport. Contrairement à d’autres innovations dans le domaine de la traduction, Ouispeak mise sur l’humain avec des interprètes qui possèdent tous une double culture.
La startup aixoise a vu ses activités mises en pause par le confinement. Mais, loin de se résigner à attendre que la crise passe, les équipes d’Andrea Miglietta ont développé en un temps record un nouveau produit de visioconférence avec service d’interprétariat intégré.
#7 Céline Picot, d’Agrove: « le confinement a fait évoluer nos priorités »
Céline Picot est responsable Marketing et RSE d’Agrove, une startup qui démocratise l’agriculture urbaine en connectant des capteurs à une application mobile pour fournir des conseils personnalisés, le tout intégré à des kits modulables.
Le confinement a retardé certains projets pilotes programmés par Agrove, freinant les avancées sur les produits et tirant sur la trésorerie. Lever des fonds s’est donc rapidement imposé comme une nécessité, et la startup a utilisé plusieurs canaux, de la love money au crowdfunding.
#8 Emmanuel Berthod, de Biopooltech: « vivez d’amour, d’eau fraiche et de développement durable »
Emmanuel Berthod est directeur de Biopooltech, une startup qui propose des piscines en matériaux naturels et dotés de systèmes de filtrations inspirés de la nature pour un fonctionnement écologique.
Dans cette période, le dirigeant a dû faire appel à beaucoup de pédagogie pour rassurer et convaincre ses équipes mais aussi ses fournisseurs, ce qui a permis à l’entreprise de continuer à fonctionner.
Le côté humain a donc pris une place prépondérante dans cette période du confinement. Avec un de ses collaborateurs, Emmanuel a vécu pratiquement confiné au bureau pour pouvoir continuer à préparer les commandes et assurer la survie puis le redémarrage de l’entreprise.